Avant l’achat, la taxe foncière compte autant que le Tram à Marseille
Les acheteurs calculent au plus près le coût de fonctionnement de leur appartement…
Selon le dernier baromètre de la FNAIM, après plusieurs années de crise, l’immobilier retrouve quelques couleurs dans les Bouches-du-Rhône. Le niveau moyen des prix a cessé de baisser sur l’ensemble du département – ils ont enregistré une baisse cumulée d’environ 10 % depuis 2011. Seule exception : Marseille où les prix ont encore diminué de 3,2 % entre juin 2015 et juin 2016. Le prix moyen du mètre carré se situe désormais à 2.722 euros.
Si, en valeur, le marché immobilier a tendance à stagner, il augmente en volume, indique Didier Bertrand, président de la FNAIM et agent immobilier. « Sans tomber dans l’euphorie, car cela demande à être confirmé, on assiste à une reprise de la demande » grâce à des taux d’intérêt toujours aussi bas cumulé à la baisse des prix de ces dernières. Ces deux phénomènes ont permis au particulier de voir son pouvoir d’achat immobilier augmenter de 25 à 30 %, selon l’organisme professionnel.
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Un changement de mentalité
« On commence à voir réapparaître les investisseurs » qui sont intéressés par des petits biens immobiliers vendus sous la barre des 250.000 euros. « Dans ces appartements, il y a souvent des gros travaux à faire qu’ils font défiscaliser », explique l’agent immobilier. Les familles avec enfants, appelés par les professionnels « secondo accédants », se remettent également à vendre et à acheter des T3 et des T4.
La demande est particulièrement forte dans les 7e, 8e, 9e et 12e arrondissements. Mais dans les quartiers nord, les plus pauvres de la ville, les appartements trouvent aussi « assez facilement » preneurs, note la FNAIM. La seule difficulté est de trouver des banques qui acceptent de financer des projets d’acquisition « dans des copropriétés souvent insalubres ».
Si la crise semble terminer, son effet se fait encore sentir puisque les professionnels de l’immobilier notent un « changement de mentalité » chez les acheteurs marseillais. Ces derniers ne s’intéressent plus uniquement à la zone géographique où ils veulent vivre (près du Vieux-Port, de la Corniche, de la Plaine…) et comment ce quartier est desservi par les transports en commun (tramway, métro, autoroute ou futur L2).
Une Hausse des Impots Locaux
Contrairement aux élus régionaux qui n’ont plus la main sur les impôts locaux, les choix des élus communaux sur la taxe d’habitation ou la taxe foncière sont déterminants. « Depuis plus d’une trentaine d’années, les taux moyens d’imposition ont augmenté, continuellement, chaque année, sans exception », note Philippe Laurent, maire (UDI) de Sceaux (Hauts-de-Seine) et spécialiste des finances à l’Association des maires de France (AMF). Mais, tous les contribuables ne sont pas pour autant mangés à la même sauce. Les élus ont fait des choix très variables d’une collectivité à l’autre. « A Marseille, pour une famille type avec deux enfants, les impôts locaux ont augmenté de 5 % en moyenne par an contre 1,5 % à Nantes », avance Nicolas Laroche.
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