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Crédit immobilier : comment profiter des taux bas ?

La poursuite de la baisse des taux suscite des envies de renégocier son prêt. Quitte à changer de banque une nouvelle fois en peu de temps. Mais tous n’ont pas intérêt à se lancer, et des blocages subsistent.

« Montrez à votre banque que vous êtes capable de partir »

Serge Maître, secrétaire général de l’Association française des usagers des banques (Afub)

Comment convaincre sa banque de renégocier ?

Serge Maître: Il faut tester la concurrence et demander à votre banquier de s’aligner. Il vous présentera un taux un peu plus élevé, et vous resterez gagnant en évitant les frais de changement de banque. S’il résiste encore, vous pouvez lui suggérer de raccourcir la durée du prêt, plutôt que de diminuer la mensualité.

Quelles sont les contreparties à refuser dans ce cadre ?

La banque peut essayer de vous proposer des produits financiers. Pour riposter, vous devez montrer que vous êtes capable de partir. Il faut aussi poser la question des frais de dossier dès le départ, pour établir votre statut d’emprunteur averti et ne pas payer plus que de raison (200 à 250 Euros). Enfin, il faut refuser les indemnités de renégociation qui ne sont pas contractuelles.

Renégocier de nouveau sans changer de banque, est-ce possible ?

Aucun obstacle légal ne s’y oppose, mais vous devez avoir de bons arguments. Dans cette situation, il est encore plus opportun d’aller voir la concurrence. Vous donnez ainsi les moyens à votre conseiller d’obtenir gain de cause auprès de sa hiérarchie.

Les obstacles à contourner pour bien renégocier son crédit

Les emprunteurs ne sont pas passés à côté de la chute des taux d’intérêt, loin de là. Renégociation ou rachat de crédit, ils ont été nombreux à passer à l’action depuis 2012 et reviennent vers les banques et les courtiers avec l’idée de profiter du dernier recul des taux. L’intermédiaire Union de crédit immobilier (UCI) explique ainsi que les renégociations représentent deux tiers des sollicitations reçues depuis le début de l’été. « Mais il y a moins de demandes pertinentes qu’en début d’année, avertit son directeur général Jean-Pierre Pires. Nous avons proportionnellement transmis moins de dossiers aux banques.» Ce n’est en effet pas systématiquement adapté à toutes les situations. Il faut agir dans les premières années du prêt, quand la part des intérêts dans les mensualités reste conséquente.

Mais ce n’est pas tout : « Si vous comptez revendre votre maison dans les deux ans à venir, il ne faut pas se lancer dans une renégociation. La renégociation d’un prêt ne s’arrête pas à son taux. Vous pouvez demander si la banque accepte le transfert de prêt, afin de conserver le même taux d’intérêt pour financer votre prochain achat immobilier. «De moins en moins de banques proposent cette option à cause de la baisse des taux», avertit toutefois Jean-Pierre Pires. Il en va de même pour la modulation des échéances, qui permet d’augmenter ou de diminuer les mensualités de remboursement en cours de crédit. Enfin, ne négligez pas la question de l’assurance emprunteur, surtout si vous changez d’enseigne. Les meilleurs profils (jeunes, sans soucis de santé) peuvent réaliser plusieurs milliers d’euros d’économies en choisissant un contrat individuel plutôt que l’assurance de groupe de la banque. Il ne faut pas se lancer dans une renégociation, à moins de bénéficier de la possibilité de transférer son prêt», prévient le président fondateur du courtier Immoprêt Ulrich Maurel.

« Les emprunteurs ne comprennent pas toujours qu’il ne s’agit pas uniquement d’une affaire de taux », confirme Jean-Pierre Pires. Les frais de dossier et de garantie après un changement de banque doivent être amortis pour réussir l’opération. Et les emprunteurs doivent se montrer d’autant plus patients pour les deuxièmes, voire troisièmes renégociations puisqu’elles génèrent des économies moins substantielles. Autre obstacle potentiel à un rachat de crédit, l’assurance du prêt : « Elle représente une énorme contrainte pour ceux qui ont passé un âge phare et vont devoir payer plus cher. Nous avons aussi vu des clients dont le gain a été grevé par l’assurance à cause d’un souci de santé, à tel point que certains ont dû renoncer », détaille la directrice des études du courtier Empruntis, Cécile Roquelaure. En dépit de ces freins, renégocier peut être un pari gagnant. Pour vous en assurer, faites des simulations avant d’aller les présenter à votre conseiller. «Il s’agit d’avoir une base de négociation», explique Cécile Roquelaure. Elle suggère de s’adresser d’abord à sa banque – « sauf si vous n’en êtes pas satisfait» –, afin de limiter les frais et les démarches administratives. Si votre établissement ne cède pas, la seule solution consiste à faire racheter son prêt par la concurrence, et donc à changer de banque.

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